Des millions de personnes en souffrent : la dépression est considérée comme une maladie très répandue. Et pourtant, la détresse de l’âme peut aussi frapper le cœur. Comme un rideau noir de plomb qui couvre la vie : c’est ainsi que les gens décrivent leur condition. Ils se sentent fatigués, sans joie et pensent même à mettre fin à leur vie. La dépression est encore sous-estimée en tant que maladie répandue. Si elle n’est pas traitée, elle peut avoir de graves conséquences physiques. À long terme, il peut aussi faire battre le cœur plus vite qu’on ne le pensait. Des chercheurs munichois ont découvert que la dépression chez les hommes comporte un risque de maladie cardiovasculaire similaire aux facteurs physiques classiques de l’obésité et de l’élévation du cholestérol. Seuls l’hypertension artérielle et le tabagisme entraîneraient un risque encore plus élevé en soi. Les données suggèrent que 15 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires auraient pu être évités si la dépression n’avait pas été un facteur. Cela est comparable à d’autres facteurs de risque tels que l’hypercholestérolémie, l’obésité et le tabagisme. La proportion de ces facteurs varie entre 8,4 et 21,4 %. Un phénomène psychologique peut avoir une plus grande influence sur le corps qu’on ne le pensait auparavant. Par conséquent, une thérapie pour la dépression pourrait dans certains cas aider à prévenir les crises cardiaques et, dans des cas extrêmes, même sauver des vies. Les patients à haut risque soient soumis à une évaluation standard d’une éventuelle dépression. Il doit être clair pour les médecins concernés que l’humeur dépressive fait partie du tableau des risques de maladies cardiovasculaires.
La dépression a un effet négatif sur la santé cardiaque
Pour cette étude, les scientifiques du Helmholtz Zentrum München, de la Technische Universität München : TUM et du Centre allemand de recherche cardiovasculaire : DZHK avaient examiné les données de 3428 hommes âgés de 45 à 74 ans sur une période de 10 ans. Ils ont maintenant publié les résultats dans la revue Atherosclerosis. L’étude a évalué des données provenant d’hommes car les femmes âgées de moins de 65 ans ont rarement des maladies cardiovasculaires. Cependant, les résultats sont essentiellement transférables aux femmes qui souffrent aussi plus souvent de dépression que les hommes. Des études antérieures avaient déjà montré un lien entre la dépression et les maladies cardiovasculaires mais pas à ce point. Ce qui est nouveau dans l’étude actuelle, outre le grand nombre de données évaluées, c’est l’affirmation que la dépression peut être un facteur de risque aussi important que d’autres maladies classiques connues depuis longtemps. Les médecins considèrent généralement aussi l’aspect physique des personnes atteintes de maladies mentales, et l’aspect mental des maladies physiques. Mais dans la coopération entre les médecins généralistes, les cardiologues et les psychiatres, on pourrait être un peu meilleurs, qui en tant que médecin-chef dirige le Centre de médecine psychosociale de l’hôpital Itzehoe. La dépression n’est souvent pas encore reconnue, après tout, la majorité des gens vont régulièrement chez leur médecin généraliste, mais pas chez les psychiatres. Dans certains cas, elle n’est toujours pas considérée comme une maladie grave dans la société. Les dépressifs ont souvent l’impression qu’ils ne sont pas vraiment malades ou pensent qu’ils ont fait quelque chose de mal et qu’ils doivent s’en vouloir. La dépression est une maladie profonde, elle est une forme de stress massif. Selon l’Organisation mondiale de la santé : OMS, 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. Les directives scientifiques de traitement en Allemagne supposent que 16 à 20 % des adultes dans ce pays développeront une dépression au cours de leur vie. Les patients cardiaques dépressifs sont particulièrement exposés : les patients ne prennent pas leurs médicaments aussi strictement et ne font pas autant attention à leur alimentation et à leur activité physique que les patients non dépressifs.
La dépression affecte les vaisseaux sanguins mais aussi via les hormones de stress
Celles-ci modifient le métabolisme. Il en résulte des processus inflammatoires chroniques qui altèrent les vaisseaux et favorisent la coagulation du sang. Il est ainsi plus facile pour les veines de se boucher. La nouvelle étude montre l’effet plus clairement qu’auparavant et repose sur de très bonnes données. D’autres chercheurs ont également observé des processus similaires dans la fatigue chronique. Le cœur réagit particulièrement fortement à la psyché par le biais des hormones de stress. Les cardiologues traitent également le syndrome du cœur brisé, dans le jargon de la cardiomyopathie de stress comme un tableau clinique aigu. Dans les cas de pertes graves, de séparations et de stress psychologique, elle s’accompagne de symptômes similaires à ceux d’une crise cardiaque : le cœur se bloque et la poitrine fait mal. Cependant, la cause n’est pas une artère bouchée, mais une lésion du muscle cardiaque liée au stress, qui guérit normalement. Même si la cardiomyopathie de stress n’entraîne pas immédiatement la mort : des expressions comme quelqu’un meurt d’un cœur brisé et prendre quelque chose à cœur font référence à la relation particulière entre le cœur et les sentiments. On écrit les meilleurs vœux dans une lettre, pas dans une nourriture du cerveau.