Quelles pathologies nécessitent une greffe de gencive ?

Une greffe gingivale peut être indispensable afin d’enrober une racine déchaussée (récession gingivale). Elle est également utile en cas de manque d’épaisseur ou de hauteur de la gencive. Ces cas peuvent causer une complication au brossage, des sensibilités dentaires ou encore une gêne esthétique. À titre d’exemple, ils peuvent être relatifs à un brossage traumatique, à l’âge ou à un défaut de brossage.

Rectifier et arrêter la récession gingivale

La gencive enrobe l’os alvéolaire et la racine des dents qui les garde à l’intérieur de la mâchoire. La greffe de gencive est employée afin de rectifier et arrêter sa « récession » ou perte de hauteur. Dévêtues, les racines semblent effectivement plus fragiles par rapport aux hypersensibilités dentaires et aux caries pouvant détériorer la qualité de vie. D’ailleurs, les dents paraissent plus longues et des distances inter-dentaires voient le jour. Il s’agit de manifestations peu harmonieuses et généralement mal supportées quand on parle de dents antérieures. La récession gingivale s’associe à deux facteurs bien distincts qui sont les facteurs déclenchants et les facteurs prédisposants. Les premiers sont composés du bruxisme, de l’orthodontie mal conduite, des amalgames ou couronnes mal choisis, des brossages traumatiques. Les seconds comprennent les malpositions dentaires, l’aspect de l’os alvéolaire, l’âge, la gencive fine, etc. Les parodontites et gingivites sont des éléments déclenchants. Toutefois, quand le parodonte est gravement atteint, accompagné d’une perte osseuse élevée, la greffe gingivale seule n’est pas définie. D’après le Dr Antoine Popelut, la gencive ne disposerait pas assez d’os sur lequel s’appuyer. Chaque cas s’estime à la situation par situation, selon la dimension de la récession, de son potentiel évolutif et de ses répercussions.

Comment se passe l’intervention ?

Lors de la greffe de gencive, un « morceau » de palais ou de gencive, le « greffon » est extrait, afin de ré-envelopper les racines déchaussées par la récession. Elle se passe sous anesthésie locale, en service hospitalier ou cabinet libéral et ne requiert souvent pas d’arrêt de travail. L’intervention se passe en trois grandes phases telles que la planification du site receveur, l’extraction du greffon ; sa scissure au niveau de la récession. Dès les commencements de cette chirurgie, testée pendant les années 50, de nombreuses techniques ont été élaborées. Afin de mieux les capter, il faut se préoccuper de la forme de la gencive. Selon le Dr Popelut, celle-ci est composée de deux couches tissulaires, c’est-à-dire le conjonctif en profondeur et l’épithélium en surface. La gencive qui est placée à la base de la dent sans y entrer s’appelle « libre ». Elle continue par la gencive fixée sur l’os alvéolaire et la racine. L’intervention prompte afin de croire en un recouvrement dépend de la hauteur de gencive affaiblie.

Les mesures à prendre avant la greffe gingivale

Les contre-indications absolues sont assez exceptionnelles. Comme pour toute chirurgie, les maladies générales telles que le sida, le diabète, l’hypertension… doivent montrer des constantes biologiques proportionnées. Il est aussi nécessaire d’avoir obtenu une hygiène bucco-dentaire idéale et non choquante. Le Dr Popelut révise les techniques et le matériel du brossage des dents avec ses patients. Selon ses propos, le procédé doit être effectué verticalement de la racine vers le bord libre, en employant une brosse flexible et sans excessivement appuyer. L’autre contre-indication est le tabagisme. Le cas parfait semble avoir stoppé de fumer de nombreuses semaines avant l’intervention. En effet, le tabagisme réduit ses chances de réussite. D’après le dentiste, le succès de la greffe concrétisé par le taux de recouvrement, est réciproquement relatif au nombre de cigarettes consommées. En bas de cinq par jour, on peut néanmoins effectuer la chirurgie. Entre cinq et dix, il est beaucoup recommandé de stopper au moins sept jours avant l’intervention. Au-delà, la greffe possède peu de chances de réussite.

La post-intervention

Pendant les premières 24 – 48 h succédant la chirurgie, il est recommandé de mettre de la glace. Et ce, afin de restreindre les gonflements et la douleur à la vue de la zone greffée. Des anti-inflammatoires et antalgiques peuvent être imposés. Les saignements sont peu courants et ne doivent pas affoler. Il faut seulement serrer la partie avec une compresse stérile et fuir les bains de bouche qui les ravivent. Ensuite et durant deux semaines, il faut se protéger de brosser les dents et de manger de la zone de la greffe. Les bains de bouche favorisent la formation de plaque dentaire et la restriction de l’inflammation. Afin de ne pas endommager le greffon encore vulnérable, il est d’ailleurs contre-indiqué de manger des plats trop durs ou chauds. Il faut également éviter de mâcher, de tirer sur sa lèvre afin de l’examiner… La cigarette demeure défendue. Dans la meilleure des situations, la nouvelle gencive se noie dans l’ancienne, se fixe à la dent et les fils sont enlevés après 14 j. Les patients se soucient des fois du danger de nécrose. Toutefois, d’après le Dr Popelut, celui-ci sera nul si l’indication est bien placée et l’intervention bien effectuée.

Que faire en cas de parodontite et de gingivite ?

Le détartrage permet d’enlever le tartre et la plaque dentaire concentrés sur les dents en haut des gencives et dans les zones inter-dentaires. Il est habituellement effectué avec des instruments à ultrasons, accompagné d’un polissage des dents et peut-être fait en une seule session. Le surfaçage radiculaire représente un détartrage approfondi qui permet d’éradiquer le tartre se trouvant sous la gencive. Et ce, pour simplifier le réattachement de la gencive sur les racines dentaires. D’après la taille des lésions, le surfaçage radiculaire est effectué sous anesthésie locale. L’opération se fait avec des instruments à ultrasons ou des curettes manuelles en un ou de nombreuses sessions. La bouche peut être morcelée en quatre ou six segments. Le praticien peut imposer en plus des bains de bouche antiseptiques. Si un danger infectieux se présente, le chirurgien-dentiste peut exiger des antibiotiques pendant les soins dentaires. Comme risque, il peut s’agir de port d’une prothèse articulaire, de maladie chronique, de maladie des valves cardiaques, d’immunodépression… D’ailleurs, les facteurs locaux pouvant contribuer à la rétention de la plaque dentaire sont rectifiés. Ces éléments sont composés de prothèses dentaires mal proportionnées ou des obturations coronaires. Bref, il est bon de savoir que les gencives préservent les racines des dents. Chez quelques-uns des patients, il se peut qu’une zone de la gencive se réduit petit à petit. Celle-ci montre par conséquent la racine de la dent. On nomme ce souci déchaussement des dents ou récession gingivale. Mais il est encore possible de faire face à ce problème. Quelquefois, la seule option afin de rectifier le cas est de réaliser une greffe de gencive. La greffe de gencive représente un traitement suggéré aux patients affectés de déchaussement dentaire. Cet exercice chirurgicale vise à extraire du tissu au palais du patient et le greffer par la suite au site de déchaussement. Il s’agit d’une zone de la gencive manquante. Dans quelques situations, c’est faisable de se servir d’une technique où le tissu est issu d’une banque de donneurs. Chez quelques-uns des patients, le déchaussement dentaire est causé par une technique de brossage imparfaite : inadapté ou excessif. Quelquefois, une révision de la technique de brossage par une hygiéniste ou un dentiste est ample afin de stopper l’évolution du souci.